As-tu déjà vu

racines des pierres

pierres qui poussent

immenses

sur les champs de bataille

de nos chimères

bruit furieux

colères

tragédies

il faut ouvrir énorme

nos bouches de sang

plus pouvoir fermer

nos yeux

au mentir de savoir

alors alors

trouver la salive

mots de dirent

encore le soleil

flamboyance

le repos

arbres

ciel chiffonné de nuages

regard éperdu

entendre

le silence

course de chevreuil

le bruit des chants

oiseaux et les anges

respirer les verts des pins

la précipitation

mains ouvertes

sourire aux vents

rire des ombres

prendre la terre à pleines chaussures

courir les amours

et le désordre des sexes

alors

réparer

nos miroirs

se voir

des mots

sans

fin

pour

vivre...

 

 

 

les herbes caressent nos courses

Il faut souvent faire des détours

et en même temps

j'aimerai tant

nos corps en apnée

mains dans des trous du ciel

chercher des soleils

dans les blancs des yeux

gratter les nuages

pour pleurer des rires

et encore faire des détours

applaudir nos pas

dans le sens des vents

on peut mourir d'oublier

la respiration des arbres

et ce besoin des voltiges de fleurs

encore plus espérer l'autre

se lever aux premières lueurs des corps

dire le cri a cause des amours

nos pieds jonchent les sols

les herbes caressent nos courses

mélanger nos salives pour

comment saisir les sables

recouvrent nos hésitations

aller aller viens

ne plus perdre l'équilibre

aller aller viens

crier nos intimes

aller aller viens

juste

joie

d'être

 

je ne suis aussi que la tristesse griffonnée au fond de mes poches

Le vent du temps

passe et trouble

je ne suis aussi que la tristesse

griffonnée au fond de mes poches

je pensais mon repos

aux pieds des arbres

dans le ventre de mes forêts

je pensais suffire aux tendresses

de nos regards

j'ouvre mes yeux mouillés

de ces temps passés

alors je ne sais quoi faire des fois

de ma réalité....

tu sais tu sais nous NOUS devons

encore encore d'être les enfants terribles

des tendresses de nos libertés....

 

l'eau est belle des fois

J'étais mes pas sur la plage

le flux le reflux me désordonnaient

le ciel sentait la mer

au plus prés des sables

les poissons criaient leurs noms

et du lointain bateau

pleurait le bastingage

l'eau est belle des fois

et pas toujours à mourir...

En acharnement d'une lumière

mains rouillées du fer

je lis la folie

du tumulte d'un instant

et tout commence

Alors on va pouvoir

se voir

et parler l’œil

et la bouche

et les doigts...

la peau des mots

et aussi les ruines des anciennes vies

et maintenant mains tenantes

accrocher nos mots aux portes

portes suantes de nos rires

mais sans le bruit des bruits

nous savons maintenant

le moi et le toi

l'oreille à tendresses

et les cris des vents

dans nos cheveux nouées

j'aime nos montagnes à gravirent

et les sang mêlés des pierres

et traverser les ruines joyeuses

mille et mille graines semées

mille forêts mille mers

et nous rions

et tout commence

et tout

commence....

 

il est juste temps

Je suis si déraisonnable
incapable d’indifférences
je dois vieillir mes yeux
pour fraterniser avec le réel
ma mémoire n'est pas sage
mes batailles hors d'haleine
pas le temps de perdre
mes ciels et mes étoiles
parfois une main frappe
ma porte en dette d'ouvrir
quel visage se cache
à fondre les masques
pourquoi ce cri
qui dérange les secrets
je reste silencieux
de vouloir tant dire

le ciel diminue son bleu
mes nuits s'humanisent
il est juste temps
juste temps....

nous faisons les amours

 

alors....
Quand nous laisserons-nous
nos mains savent toujours
étonner nos corps
nous entrons aux portes ouvertes
les bras accueillis
nous faisons les amours
aux danses des solitudes
nos yeux trop ouverts crient
de voler s'accrochent aux vents
et nous vivons nos improbables de vie
et nous vivons nos incroyables envies.

reste debout

L'inévitable étrangeté du basculement pour retrouver l'esquisse d'une vérité et redessiner sa vie
le courage de ces courages
petit à petit repeindre les murs gris de nos maisons vies
en retrouvant les couleurs vives et joyeuses
cette liberté cette liberté d'être
reste debout...formidable ...tu es formidable
de si loin n'avoir qu'un si bel amour
de si loin n'avoir que ces mots d'amour pour aider
juste la douceur de la tendresse délicatement ….

C'est blizzard le monde des fois....

J'ai mis des lumières de noël sur mon vélo
pouvoir rouler la nuit tombante
le bout du ciel vomissait du bleu du rouge du jaune
et le bout du bout de la piste en feu écarlate
j'ai mis des lumières de noël sur mon vélo
pouvoir rouler la nuit tombante
autres ambiance autres mondes
j'ai rencontré un rhinocéros effrayé
planqué dans les branches d'un pin
un dromadaire cabossé en patins à roulette
un lapin blanc en smoking qui chantait l'internationale
un régiment de palombes armées jusqu'aux dents
scandant « ah ça ira ça ira » en fouillant les palombières
j'ai vu vos yeux noirs et des langues de chats
des scandales aux yeux vitreux
et tant et tant bourrés de bonnes intentions
C'est blizzard le monde des fois....