des lunes au fond de tes yeux

j'ai écris des mots à l'envers sous l'écorce d'un arbre
l'arbre je l'ai mis dans ta bouche
as-tu le goût des feuilles en détresse
je n'ai plus le bras assez long
pour chercher des lunes au fond de tes yeux
je ne sais plus m'atteindre pour t'atteindre
j'ai compris depuis déjà la perte des chants
nos lèvres tremblent de la persévérance du silence
le silence va plus vite que la lumière
le noir nous va bien pour imaginer de vieux rêves
est-il un moment plus précieux que celui du doute

nous sommes berner par l'évidence du temps
juste savoir se méfier de l'arrogance des chiffres
il nous faut nos éclats de rire pour nous sauver d'eux
et être généreux pour retrouver le bruit des oiseaux
il n'y a aucun sens bien-sûr
même pas le possible d'une peur
il est si facile de se tromper
de croire d'être sûr de ce que l'on est....
laissons des tempêtes escalader nos imaginaires
et ouvrir nos paupières à l'écorchure des lumières
le blanc nous va bien pour piétiner nos dérives...