je veux marcher

Je perds si souvent les silences

que tu m'as donné

j'ai aussi perdu mes pieds

et pourtant je veux marcher

ta main silencieuse

retrouve mes pieds

tu tends la main

et comme nos yeux sont pareils

on se donne tout ou rien

suivant la lumière

la surprise toujours de tes yeux

qui brillent

je ne sais plus des fois écouter l'ombre

des bruits du monde

je suis si bien

à l'heure des rêves

des murs blancs de ta maison

celle où je n'entre pas

je me démène à corps perdu

à oublier les blessures

il y a des mots impossibles

comme des accidents sans secours

les nuages dérobent la lumière

il n'y a que le vent qui nous libère des nuages

es-tu indifférence ou oubli

peut-être le fracas d'un autre horizon

nous sommes dans le flux et reflux du monde

viens sur mon épaule pour libérer le vent

je suis nu de la violence d'une prière

les larmes versées s'en'ragent de la lumière

n'entres pas sans douceur je t'en prie

nous sommes à la frontière d'un vide

la violence lentement disparaît

il nous reste le si beau voyage

celui d'un amour sans chaînes....