rappels-toi c'était...

Je marche la nuit trop courte
la lumière tape derrière la porte
j'entends la lune pleure son retour
les murs sont les murs toujours
il y a comme un vent sans vent
l'imperceptible éclat tu entends
le ciel est sans le noir étoilé
même si tu insiste
il y a toujours le sang sous nos peaux
les mains ne savent arrêter les mots
même ceux qui soufrent nos yeux
j'ai mis des pierres dans nos lits
pour laisser la poussière en feu
j'ai souvenir d'une eau de mer
disant son nom au tumulte
qui sont les visages de nos visages
cachés dans le labyrinthe d'un silence
c'est toi qui parle dans une maison sans toit
tes paroles courants d'air réveillent les loups
ce n'est pas ma maison
je suis un loup sans maison
et ça recommence tes mains
ouvre la porte aux prières
j'ai griffonné nos noms des couleurs de la terre
dans un brouillard de lumière
je retrouve l’inattendue
et les mots neufs des avants
rappels-toi c'était...c'était.