La porte

grince

je ne sais pas

qui l'ouvre ou la ferme

j'habite un courant d'air

il fait froid

je ne me retourne

c'est mon ignorance

du vent

celui

à geler les eaux

souvent j'ajoute j'enlève

pour pouvoir construire

mes mots ne gèlent pas

ils te disent

avant

que je te dise

mes mains sont les branches d'un arbre

elles savent la douleur de la mort

elles rient du bonheur des

nouvelles branches

j'avance sans connaître le chemin

je suis l'amoureux

des inattendues

je sais déjà la pierre vivante

et ces poussières qui volent aux vents

sont les oiseaux rieurs

nous avons une maison commune

les portes claquent

nous oublions si souvent

les lumières bienveillantes

je suis aussi plein

des colères des indignations

j'ai besoin de NOUS

Mes mots maladroits sont la passion d'un égaré

je ne suis sûr que d'un verbe

AIMER....