Il y a des insectes qui poussent dans

Même la danse des pierres n'y peut

la noirceur rampe sous les portes

les cœurs sont malades

ils sont les mêmes maisons

il y a trop de miroirs

ils sont les mêmes chants

encore encore plus

Le temps est disloqué de leurs regards

Il faut que pousse les paysages d'émotions

Il faut planter des arbres sur les sangs coagulés

que naissent des lunes et des soleils

Je suis surpris d'être immobile

sûrement convalescent de moi-même

j'aimerai tant m'enraciner de mes rêves

traverser le temps sous les branches des arbres

J'ai entendu le bruit des miroirs brisés

et puis ce silence comme des catacombes

Il est maintenant le temps des chants d'oiseaux

à déchiqueter les voiles de ce silence

N'ai pas peur

j'irai bercer nos blessures

laver nos yeux

dans les eaux des torrents

Il ne sera jamais à ne pas nous aimer

enlacés à courir sur l'écume des nuages

Et toujours ces rêves...