Mon chemin est parfois désert
Juste habité d’un doute
Où êtes-vous ?

Moi je viens de mes nuits dérobées
Je suis sur un fil
Au seuil d’une terre béante
Peuplée du vertige des montagnes
Du silence des mers

Un ciel noir du noir des noirs de la nuit
Je dois retrouver la lumière d’étoiles
Qui a éteint la lune ?

Je te parle si souvent dans les yeux
Mes mains dansent la fête des corps
Je ne suis sûr que de l’arbre et de la pierre
Ils savent mes mots

Tu as les yeux du reflet des vagues
Cette lumière qui naît du soleil
Tu vois
Tu sais allumer la lune

Que faire de cette fragilité du monde

Mes mots sont opacité et transparence
Ils ont la beauté troublante de l’éphémère
Ils sont les clefs de nos portes fermées

Et cette petite rosée du matin
Sur l’herbe de nos jardins…