L'escalier est là

là où il ne se termine pas

il me faut inventer les marches pour continuer

pour aller là-bas

dans ce nulle-part ...ce... ne pas savoir

juste sentir que....le possible

il y a ce vide

je me demande où je suis

mes pieds s'accrochent aux marches

ce vide m'attire

je ferme mon regard

je vois dedans

ces ciels de paroles

ces jardins miroirs où le silence des herbes nous fait battre la chamade dans nos cœurs

ces montagnes qui portent nos voix pour affoler les nuages

ces lumières timides ou exagérées qui sont les baisers des soleils

ces lunes de nuits qui nous emmènent dans les folies des autres mondes

chaque marche résonne

chaque marche résonne

Je peux aussi courir désaccordé sur les marches familières

si vite que ne plus voir vos bouches ouvertes sur ces beaux mots d'amour...

Il faut la lenteur du dedans

La douleur serait de ne plus savoir inventer les marches.