L'empreinte
d'un vide
déjà le silence
le temps s'affole
halluciné
je m'avance vers ce vide
non
je m'enracine
comme
les arbres statufiés
les mots sont incertains pour dire ce silence
j'ai l'odeur d'une lumière
calme et mouillée
comment ne pas perdre l'enfance
celle blottie aux fonds des yeux
ma main est tendue
tendre vers ce vide
je glisse les années les histoires
mon paysage est ta présence
toujours cette présence d'aimer
et puis mes yeux rougies du chant de mes jardins antiques
du souffle des racines dans les envolées du soleil
lumière de la terre rassasiée
arbres en mouvement
forêts des herbes en plein-de-vie
regarde mes yeux bourgeonnent
j'ai le vertige des mots
quand je t'aime
ma terre est brûlante
elle boit la rivière la mer l’océan
la symphonie des eaux qui lavent les corps cachés
N’oublie pas les rêves
ils incendient les guerres des dieux...