Et puis je te parle sans dire
j'ai épelé ton nom
dans cette espace
où coulent les mots sans dire
je m'attache au bruit du vent
déjà tant de mains inépuisables à graver nos noms
la pierre des montagnes
c'est aussi des mots anciens dessiné par l'enfant
c'est aussi le souffle des vagues sur une mer légère
il y a tant la douceur d'un printemps
et aussi les eaux qui coulent la terre vers les mers lourdes
je ne peux plus te dire le monde qui change
mes repères sont juste d'aimer
et puis ce vertige du monde et puis ces hommes qui métamorphosent l'humanité
j'irai embrasser le guetteur de la nuit
nous sommes silencieux et fatigués de nos colères
il nous reste l'habitude d'une lumière
et ce cris ébloui
et puis cette lune incandescente qui dit le temps figé
alors je te donnerai l'éclat de mots pour enluminer ta nuit