Peut-être un jour
habiter les branches de ton arbre
peut-être sera-tu là
immobile
peut-être nager la sève
la sève n'est pas un fleuve
l'eau ne bouge pas
j'attends l'ombre des oiseaux envolés
il reste les traces
bois d'un corps piétiné
tu es ici là pas là
juste tout juste le temps
toi ton hésitation
pourtant nos racines
éparpillées dans la terre
nous sommes a notre place
la-bas les gens vivent
ils chantent souvent
une douleur de vivre
et le bruit du temps
le vent des jours des nuits
ne pas devenir seul
la fuite immobile
regarde les jours s'ouvrent
de la lumière sur nos mains
il y a une permanence de cette lumière
le jour à marcher le jour
toujours marcher l'arbre
dans la respiration des branches
la terre est légère
la terre a la voix des aimants
nous épuisons le temps
à toujours nous attendre