J'ai senti

l'air cru du matin

j'ai une lumière dans la tête

les pierres gravées sont douces

elles caressent mon ventre

mon regard suspendu aux branches

je marche l'arbre dans sa splendeur

les branches sont hautes pour mon petit corps

je vois la mer lointaine et ses chiens nageant

ils nagent entre l'eau et les oiseaux

les oiseaux crient un ciel dérangé

il faut vivre un désert pour trouver une île

et les forêts si irritées de l'homme

les poissons racontent des mondes engloutis

ils savent qu'il faut parler aux chiens nageant

la lune n'est pas étrangère

elle aboie nos nuits furieuses

je suis fatigué de ne jamais l'atteindre

et ils ont déchiré toute les feuilles

l'arbre dépouillé ma pleuré sa vie

et ce silence où mon âme cherche son ombre

je sais demain il y aura encore un soleil

pour caresser mes rêves

mais...