Un soleil de glace penché sur ton visage
je cherche le feu derrière tes yeux
l'ombre de tes mains pénètrent la terre
j'imagine le flux et reflux des images
les paroles se détachent des corps en souffrance
est-ce que les mots se figent sous les feuilles des arbres
si nous savons encore courir
ils nous restent la forêt illimitée et la mer immense
viens t’asseoir avec moi sur la pierre fixer le temps
cet horizon si loin et si palpable
il faut laisser nos corps déflorer nos corps
être si légers n'être que la mémoire de l'air
ensemencer la pierre
ensemencer le sable
ensemencer la mer et la terre
engendrer un nouveau temps
sans la violence des dieux