Une terre

à qui

humide

des roseaux frissonnent

une sonate

je suis d’ici

toi de là

un vent d'oiseaux

un cheval à tête d'homme traverse

il transporte l'âme humaine

sous la terre

les racines d'eau

un arbre immense à l'envers

montent riantes les sirènes

leurs chants secrets fissurent le ciel

il y a une douleur à regarder ce ciel

d'où sommes nous

notre bateau tangue au bords d'un vide

ramons la terre

nous aimons les roseaux chantants

la mort est d'argile

les chants secrets fissurent l'argile

toi moi

allons dans la maison voisine des anges

nous aurons des bras immense

pour nous blottir l'un et l'autre

au fond de nous

chantent les roseaux