Je suis assis au bord

fenêtre sur une échappée

acceptes-tu d'être là

déjà les jours ralentissent

au loin une légère lumière

nos regards bavardent

nos mains hésitantes

immobiles nous prenons du temps au temps

nos mots dits oublient le monde

notre maison est de pierres de sable

le toit est océan

il respire de vagues en vagues

nos lits sont de terre

poussent les arbres les fleurs les forêts

et ce grand miroir où se reflètent nos jardins

pour vivre il faut rêver...