J’habite un désert luxuriant de moi

des pierres de sable jouent à la marelle

j’ai un arbre tordu dans mon temps du corps

ce temps ridiculement immense

mes pieds racines cherchent la terre d’avant

mes bras branches portent un cœur de joie

si tu écoute le bruit de cette vaste douceur

mes mots ont les yeux d’un rêve

nos corps dépouillés sur le fil des nuits

tu danses 

tu es l’ardente toujours