Tu es dans le prolongement
entière
mes mains
l’air est dense
lumière d’une lune
la nuit
nous sommes noués dans
l’ombre
tu es la traversante de
l’ombre
 
que faut-il dire du corps
celui qui accélère son temps
la vie des fois
artificiel
 
mes lèvres sont malades
ta bouche est noire de monde
à l’intérieur une fuite
 
il est où mon pays
que j’aime
affleure le ciel
étreindre
nous sommes les feuilles au vent des arbres qui pleurent
tes yeux cachent la pierre et le feu
nos voix nues sont dans un rêve qui saigne
les mots de l’amour
 
Je t’envoie des baisers d’écorce
l’arbre chante ses branches
nous sommes les feuilles au vent des arbres qui pleurent