Depuis ton absence

le jardin a quitté la maison

reste l’ombre des herbes sur les murs

l’arbre est mort l’arbre est né

de ta mer vagues de poussière de terre

tes mains comme attachées au ciel

coloriaient les nuages

sans le jardin la maison s’effrite

reste nos ombres cachées sous la pierre

si loin de nous

nous sommes absents

depuis ton absence

il n’y a pas de limite à cette habitude de nous perdre

nous courons après nos photos décollées

les mots, juste, recommencent

nous devons savoir

nos yeux toujours mêlés

écoute le bruit du futur

il recommence