Pour une sonate en bleu majeur

tes yeux ciel pénètrent la mer

des éclats de rires de chair

mes mains pleines de torpeur

je suis muet de ton intime

nous sommes enchaînés dans un miroir

au fond de nos mains un tremblement

pourtant nous sommes d'ici du monde

ce monde tourne

cette terre lisse

nous glissons

sous ce monde nos souvenirs

au bord de ce monde

j'ai mis des pierres immenses sur nos blessures

s'embrase la splendeur

ce printemps est nu dans nos lits

ses couleurs éclatent nos cœurs