Mon geste s’accroche à un mot fragile
rescapé d’une nuit folle
lune si pleine et si floue
juste se rassurer
éviter l’étouffement des ombres
cet espace entre les corps
corps à corps
le chant des iris dans la pénombre
le noir pèse sur nos épaules
alors une lumière pour nos mains tendres
pour nos chimères désespérées
je pense nous et je suis si seul
j’ai le coeur dans la poche tirée au couteau
mon souffle sur ton cou immobile
je t’entends sourire
ce jour remanié sensible
j’ai le coeur dans la poche tirée au couteau
juste toi et moi qui s’égarent
 
tu cours si vite
ton chapeau de coquelicots
rouge du feu