L’odeur du calme
Le silence est maigre
Je vois
le fond d'une eau
Ton ventre
comme une terre mouillée
un pays de terres mouillées
Ton ciel est barbare
Je ne peux entendre les oiseaux
ils ont les ailes gelées
On s’était promis
Mains brûlantes
La tendresse est un leurre
J'ai gardé ton soleil
J’ai trempé mes pas
Tu n'es plus un monstre
Peut-être un poisson
ou un oiseau des eaux
J’amasse les histoires
La trouver pour l’oubli
Je réinvente ton soleil
Je vais sécher la pierre et l'arbre
J’irai bourgeonner ton souffle
sur le dos de l’ivresse
Qu’elle cherche les mots
les mots qui cherchent tes ailes
Et moi
Je vais
partir
avec la pierre
au fond de l'arbre.